On a eu cette baisse de taux, donc pas vraiment de surprise, la décision a été unanime. La conférence de presse a surtout porté sur l’impact de la guerre commerciale sur l’économie européenne, donc bien sûr un impact négatif sur la croissance, mais c’est moins évident sur l’inflation puisqu’on a une hausse de l’euro par rapport au dollar qui pourrait ralentir l’inflation importée et on a une baisse des prix de l’énergie qui contribue également à freiner l’inflation. Donc tout ça, ça laisse à la BCE une certaine marge de manœuvre. Ce qui lui a permis de baisser ses taux directeurs de 25% comme base, avec un taux de dépôt qui est donc passé à 2,25%.
Du côté des États-Unis, c’est plus compliqué, donc Powell a indiqué que les tensions commerciales pouvaient amener des contradictions entre les différents objectifs de la Fed. C’est assez intuitif, la Fed doit trouver un chemin entre hausse de l’inflation et ralentissement de la croissance. Et en attendant d’y voir plus clair, d’être en capacité d’estimer l’impact des tarifs douaniers sur l’inflation, elle choisit de rester attentiste. Et ça, ça ne plaît pas du tout à Donald Trump, qui lui voudrait voir des baisses de taux immédiates. Donc il a menacé effectivement de renvoyer Powell lundi. Il est revenu en arrière assez vite vu l’impact que ça a eu sur les marchés et le fait qu’il ait pondéré ses propos, ça a vraiment rassuré. C’est vrai qu’on a des marchés très nerveux en ce moment et qui réagissent fortement aux différentes annonces.
Depuis le début de la guerre commerciale, on a une forme de défiance envers les actifs américains, avec une baisse assez marquée du dollar. On est aujourd’hui à 1,14 face à l’euro, sachant qu’on avait presque atteint la parité en début d’année. On a une correction des marchés actions avec des marchés, comme je le disais, particulièrement volatiles. L’Europe résiste un peu mieux, et ce pour plusieurs raisons. L’assouplissement monétaire, les plans de relance, la baisse des prix de l’énergie et puis l’inflation un peu plus maîtrisée qui donne aux ménages plus de pouvoir d’achat. D’ailleurs, la confiance des consommateurs continue de se dégrader en avril, mais c’est vrai que la dynamique par rapport aux États-Unis est quand même bien meilleure, ce qui explique l’écart de performance entre les deux zones. On s’attend à avoir encore de la volatilité tant qu’on n’aura pas plus de visibilité. Le marché est focalisé sur le sujet des tarifs douaniers, donc il continuera de réagir aux prochaines annonces. A priori, on pourrait avoir une désescalade des tensions avec la Chine. En tout cas, les dernières annonces sont dans ce sens, donc c’est plutôt positif. Et on a en effet la saison de résultats qui débute et qui pourra également entretenir la volatilité, puisque les entreprises risquent d’être prudentes dans ce climat d’incertitude, donc avec des perspectives plutôt faibles. D’ailleurs, le secteur du luxe a bien été secoué la semaine dernière. Pas encore vraiment d’impact réel des droits de douane à ce stade sur les résultats, mais effectivement des perspectives moins bonnes.
Donc une période assez agitée. Je n’en ai pas parlé, mais on a aussi beaucoup de volatilité sur les taux, toujours avec cette idée de prudence envers les actifs américains qui se traduit par un rebond des taux US. Donc oui, je pense qu’aujourd’hui, plus que jamais, il est important d’avoir une allocation flexible et bien diversifiée.
Entretien avec Julien Quistrebert, gérant de portefeuille, Tailor AM
Entretien avec Marina Garlatti, gérante de portefeuille, Tailor AM
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